Quand la créativité s'en va ...

6 min de lecture
10 octobre 2023 par
La Fée Minine, Roxane Segura
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Si comme moi, vous êtes passionné.e de loisirs créatifs et du processus de créativité au sens large, il vous est sûrement arrivé la pire chose qu’une personne créative peut vivre : le ARTBLOCK !!! (ou le blocage créatif)

Mais si, vous savez bien : vous n’arrivez à rien, vous n’avez aucune inspiration et quand vous avez un semblant d’idée le moindre essai est un fiasco (enfin à vos yeux … j’y reviendrai plus bas !) C'est une expérience frustrante et déconcertante, mais il est important de comprendre que cela arrive à tout le monde à un moment donné.

On me dit souvent que je suis une personne qui va “gratouiller” et chercher loin dans l’analyse et la déconstruction (un peu trop, des fois … désolée !). Alors je vous propose de chercher ensemble d’où peut venir ce blocage et de vous partager des petits tips pour le surmonter. Commençons par :


La peur !

La peur de l’échec d’une part, car on pense ne pas être à la hauteur. Vous avez une idée, mais vous avez peur qu'elle ne soit pas assez bonne ou qu'elle ne soit pas bien reçue par les autres. Si cette sensation vous est familière, j'aimerais vous poser une question : vous échouez, et alors ??? Winston Churchill a dit un jour : “le succès, c’est se promener d’échecs en échecs tout en restant motivé.e” et je suis totalement d’accord avec ça. Pour moi, il est important d’apprendre à se tromper car c’est grâce aux échecs que l’on apprend de nos erreurs (personne n’apprend rien si tout fonctionne du premier coup, on est d’accord ?) Alors la prochaine fois que vous vous sentirez en échec, dites-vous ceci : Chouette j’ai échoué donc j’ai appris, je suis sur la bonne voie !

Mais il existe également (et je trouve que l’on n’en parle pas suffisamment) la peur de la réussite … Qui pour moi est tout aussi bloquante que celle de l’échec, on a peur d’y arriver et de devoir “assumer notre succès”. Je doit l’avouer, cette peur de la réussite a longtemps était présente chez moi et m’a valu quelques auto-sabotages bien coriaces ! Après une longue remise en question sur mes choix, mes valeurs et mes compétences, je me suis rendu compte que j’étais parfaitement en capacité d’assumer mes réussites et que s' il me manquait des ressources, je pouvais demander de l’aide autour de moi.


La comparaison 

Avec les réseaux sociaux, il nous est impossible de ne pas se comparer aux autres. J’ai toujours vu Instagram comme un super réseau d’échanges, de partage et d’inspirations, mais le revers de la médaille, c’est bien évidemment la comparaison : entre les superbes vacances de Micheline, la carrière inarrêtable de Jean-Eude et la créativité sans limite de Géraldine… difficile de ne pas se sentir comme une merde après ça… 

Ma solution : lâcher prise. Je sais que ce terme est pas mal critiqué en ce moment mais pour moi il veut dire beaucoup. On est d’accord, on ne lâche pas prise au point de ne plus rien ressentir, mais il est important de se rappeler que tout le monde a ses hauts et ses bas, et que les réseaux ne sont absolument pas la vraie vie ! Micheline a peut-être passé des jours de casse-tête à organiser ses vacances et n’en profite absolument pas, Jean-Eude a sacrifié sa vie social pour son travail (qui n’est pas si cool que ça) et Géraldine a mis 3 carnets de gribouillis à la poubelle avant de poster son magnifique dessin etc etc etc

Alors gardez toujours cela en tête : chaque personne a ses propres talents et aptitudes créatives, qui peuvent être différents de ceux des autres. Il est important de reconnaître et de célébrer nos propres capacités créatives plutôt que de chercher à se comparer aux autres.


Le perfectionnisme 

Encore une fois, les réseaux sociaux ne nous montrent qu’une partie de la réalité : le beau, le  parfait, le plus enviable, en gros. Mais à vouloir tout rendre beau, on en oublie l'authenticité. Comme je vous le disais dans mon article sur la beauté de l’imperfection, moi j’aime l’imparfait, le côté fait main et même “krafty” dans l’artisanat. L’important avec la créativité n’est pas que ce soit beau mais que ça nous fasse vibrer ! 

Et il faut bien se l’avouer, à vouloir tout rendre impeccable, on passe un temps fou sur chaque élément et au final, on avance jamais. Alors mon conseil, on se lâche la grappe et on kiffe !


Le manque d'inspiration

Il arrive parfois que vous vous sentiez complètement vidé.e d'inspiration. Les idées ne viennent tout simplement pas, et cela peut être très frustrant. Avant, quand cela m’arrivait, je ne lâchais pas l’affaire : je ne quittais pas mon atelier avant de produire quelque chose mais au final je n’arrivais à rien et je repartais dans un schéma de comparaison et de dévalorisation de moi-même. Maintenant, quand l’inspiration ne vient pas ou quand ce que je fais ne me satisfait pas, je stoppe tout et je fais autre chose : un tour en ville, une balade en forêt, je lis ou je regarde une série qui me fait du bien (ou une vidéo d’Elise Francisse ^^). Mais pas contre, j’essaie le plus possible de le faire de façon consciente,  j’observe tout ce qu’il y a autour de moi : l’architecture, les arbres, la forme de leurs feuilles, les costumes vu dans un film, la colorimétrie d’une scène … Comme ça, quand je me remets dans la création j’ai mille et une idées et inspirations pour la suite.


Et enfin, la monotonie

Faire la même chose encore et encore peut tuer notre créativité. Si l’on est coincé dans une routine, il peut être difficile de trouver de nouvelles idées. D’où l’importance, de varier les techniques, les médiums, les couleurs pour ne pas tomber dans cette monotonie. 


Pour moi, l’outil qui m’a le plus aidé dans ma créativité, c’est mon Bull’Art (un doux mélange entre un bullet journal et un carnet d’expression artistique et créative). Je le trimballe tout le temps avec moi et dès que j’ai une idée ou que je vois un truc qui m’inspire, hop, je le note ou le gribouille dans mon carnet. Cela me permet de me vider la tête, de m’organiser mais surtout de tester de nouvelles choses sans me prendre la tête, ce carnet est pour moi et moi seule. Je m’autorise à raturer, à me tromper, à recommencer … et au final il me ressemble : imparfait, coloré, bancale mais précieux !


Pour finir (oui, il faut bien que je finisse cet article un jour ou l’autre!!) j’aimerais vous partager une phrase qui est devenue pour moi un véritable mantra : 


C’est pas nickel et on s’en fout !!! 


xxx Bises xxx 

Roxane

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